
Les sept merveilles du monde symbolisent l’universalité du talent des hommes mis au profit de l’excellence.
L’universalité de l’humanité
C’est au IIIe siècle avant notre ère en Grèce que naît la volonté de recenser les plus grandes réalisations humaines afin de graver dans la mémoire collective des pièces exceptionnelles tant sur le plan technique que sur le plan esthétique. Ce sont de grands auteurs grecs qui développent cette idée de référencement des sites les plus exceptionnels et la majorité de ces sept merveilles sont situées sur le bassin méditerranéen, ce qui souligne la volonté d’identification des plus belles réalisations de l’époque permettant ainsi à leurs contemporains, de les enjoindre au voyage et à la contemplation de celles-ci.

Un merveilleux recensement
Les merveilles antiques sont au nombre de sept parmi lesquelles se trouvent la Grande pyramide de Gizeh, les Jardins suspendus de Babylone, le Temple d’Artémis, le Mausolée d’Halicarnasse, le Colosse de Rhodes, la statue de Zeus et enfin le Phare d’Alexandrie. A date, seule le Grande pyramide de Gizeh a survécu aux tourments du temps et des hommes. Les critères communs pour parvenir à la classification de ces édifices exceptionnels sont l’envergure, la technicité de la réalisation ou encore l’architecture. Outre la beauté de ces sites, ces merveilles pouvaient se voir attribuer une fonction pratique (notamment le phare d’Alexandrie pour les marins cherchant refuge), politique ou encore spirituelle.

Les tourments des hommes et du temps
La majorité des édifices a souffert des conséquences de catastrophes naturelles ou de guerres. Ainsi, le majestueux phare d’Alexandrie qui guida nombre de marins durant plusieurs siècles, fut détruit par une série de tremblements de terre ; le temple d’Artémis a été la victime d’un spectaculaire incendie ; le colosse de Rhodes quant à lui, fut tout comme le phare d’Alexandrie, détruit lors d’un séisme. En revanche, pour ce qui est des jardins suspendus de Babylone, leur localisation interroge encore le monde scientifique puisqu’aucune trace tangible n’a pu être retrouvée permettant d’établir avec précision leur emplacement. Naturellement, les disparitions successives de ces œuvres ont élevé ces édifices au rang de mythes bien au-delà du monde antique.
Un héritage immémoriel
Aujourd’hui, les sept merveilles du monde continuent de vivre à travers des œuvres contemporaines. Ainsi, la spectaculaire statue d’Abraham Lincoln gardant le Lincoln Memorial n’est pas sans rappeler celle de Zeus. Bien plus que des sites exceptionnels, c’est la notion même de merveille du monde transcendant toutes les limites au profit d’une idée d’universalité, d’ingéniosité, de beauté et de l’excellence des réalisations humaines qui prime, nourrissant l’imaginaire collectif.
Les sept merveilles du monde contribuent à l’idée de préservation d’une culture commune à l’humanité autour d’une même notion de beauté ou d’extravagance, mais surtout de réalisations spectaculaires.
En résumé :
- Un concept né en Grèce antique : Les sept merveilles du monde trouvent leur origine au IIIe siècle av. J.-C., lorsque des érudits grecs ont voulu recenser les plus grandes réalisations architecturales et œuvres humaines exceptionnelles, illustrant le génie universel des civilisations antiques.
- Un patrimoine méditerranéen remarquable : Localisées principalement autour du bassin méditerranéen, ces merveilles architecturales antiques symbolisent l’excellence technique et esthétique de leur époque, jouant un rôle à la fois religieux, politique ou utilitaire.
- Des merveilles disparues, sauf une : Sur les sept constructions légendaires, seule la Grande pyramide de Gizeh subsiste aujourd’hui. Les autres, comme le Phare d’Alexandrie ou le Colosse de Rhodes, ont disparu à cause de catastrophes naturelles ou de conflits.
- Un mythe entretenu par l’histoire : La disparition de ces monuments, et le mystère entourant certains comme les Jardins suspendus de Babylone, nourrit encore aujourd’hui l’imaginaire collectif, faisant des sept merveilles du monde antique un mythe fondateur de notre mémoire culturelle.
- Une inspiration pour l’héritage moderne : Ces chefs-d’œuvre ont influencé des œuvres contemporaines et perpétuent l’idée d’un héritage culturel mondial basé sur la beauté monumentale, l’ingéniosité humaine et l’universalité de l’art à travers les âges.