
Avec la modernisation des moyens de transports, les règles de circulation ont dû être améliorées afin de fluidifier un trafic de plus en plus dense. Retour sur une idée lumineuse.
Une idée lumineuse
C’est à la fin du XIXe siècle à Londres que le premier feu de signalisation automobile est installé dans le quartier de Westminster. On doit cette innovation à un ingénieur britannique du nom de John Peake Knight. Ce premier système, inspiré des feux de signalisation ferroviaire, était pour le moins ingénieux et utilisait des bras pivotants pour indiquer l’intention du conducteur. Ainsi, l’on pouvait lire sur l’un « STOP » et sur l’autre « PRUDENCE », tous deux alimentés par le gaz. Hélas, une explosion survint mettant un coup d’arrêt à l’idée pourtant géniale de notre remarquable ingénieur. Mais la graine était plantée, et en 1914 à Cleveland (Ohio), l’ingénieur américain Garrett Morgan parvint à transformer le système britannique au gaz, en système électrique. Pour l’heure, le système n’était pourvu d’aucune couleur. Il fallut attendre 1920 pour que le système de feu tricolore tel que nous le connaissons aujourd’hui fasse son apparition dans la ville de Détroit (capitale de l’automobile durant plusieurs décennies). En France, c’est en 1923 que le premier feu tricolore fut installé au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol à Paris. Un système d’alerte faisait retentir une sonnerie et l’inscription « HALTE » était alors illuminée.

Trois feux sinon, rien !
Les feux tricolores portent trois couleurs à terre : rouge, orange et vert. Ceux-ci afin de réguler la circulation pour les véhicules terrestres à moteur ou non, ainsi que pour les piétons. En un mot : toute la circulation est dès lors organisée, attribuant des ordres de passages pour tous les usagers à proximité. Le feu rouge correspond à un arrêt obligatoire, le feu orange, un signal de prudence, de ralentissement et indique un changement imminent et enfin le feu vert est le sésame pour circuler sur la voie que l’on désire emprunter. Le gaz n’est plus utilisé pour ce faire, et c’est grâce à un système électrique programmé, permettant une alternance des couleurs, et donc des voies de circulation arrêtées ou en mouvement, qui permet prédéfinir des cycles de circulation. Aujourd’hui, certains feux de circulation parviennent même à détecter la présence d’un véhicule ou d’un piéton et sont capables de s’adapter à la situation en temps réel.
Des ingénieurs ingénieux
Grâce au travail visionnaire de quatre hommes, la circulation fut régulée, encadrée et sécurisée. Le premier d’entre eux est donc le britannique John Peake Knight, qui parvient à concevoir le premier feu de signalisation en 1868 à Londres. Ensuite, ce fut l’américain Garrett Morgan qui apporta sa pierre à l’édifice du feu de signalisation, avec une innovation fabuleuse : celle du feu électrique et non plus à gaz. Puis, ce fut au tour de William L.Potts, un policier de la ville de Detroit qui parvint à envisager un feu tricolore, représentant une graduation du danger en 1920. Enfin, Léon Foenquinos, ingénieur français, a conceptualisé le feu tricolore en France, en l’installant sur les boulevards parisiens en 1920. Aujourd’hui, on trouve des feux de signalisation dans toutes les villes ou presque. Leur coût est estimé pour les modèles classiques entre 2 500 et 5 000 euros. Celui-ci peut toutefois être plus élevé si le feu est plus perfectionné en prenant en compte par exemple, la vitesse ou encore la présence de véhicules.
Le progrès en matière de signalisation de la circulation des individus, motorisés ou non, a contribué sans nul doute à l’émergence de la notion de sécurité. Ainsi, les déplacements se voulaient moins risqués, plus encadrés, et parvenaient même à protéger les utilisateurs de la voirie.
En résumé :
- Origine du feu tricolore : Le premier feu de signalisation routière est installé à Londres en 1868 par John Peake Knight, utilisant du gaz et des bras mécaniques. Ce système novateur marque le début de la signalisation urbaine intelligente, malgré une fin brutale.
- Naissance du feu électrique : En 1914, l’Américain Garrett Morgan conçoit le premier feu électrique, une avancée décisive vers la modernisation de la circulation routière. Il sera amélioré en 1920 à Détroit par William L. Potts, qui y ajoute les trois couleurs réglementaires : rouge, orange, vert.
- Introduction en France : En 1923, le premier feu tricolore en France est installé à Paris par Léon Foenquinos. Le système inclut une sonnerie d’alerte sonore et une inscription lumineuse « HALTE », marquant un tournant dans la gestion du trafic urbain français.
- Fonctionnement moderne : Les feux tricolores actuels sont entièrement automatisés, programmés par cycles, et peuvent détecter la présence de véhicules ou piétons. Cela améliore la sécurité routière et la fluidité du trafic, notamment dans les zones urbaines denses.
- Coût et accessibilité : Le coût d’un feu tricolore classique varie entre 2 500 € et 5 000 €, pouvant grimper pour les modèles intelligents intégrant capteurs de vitesse ou de présence. Cette technologie de signalisation est aujourd’hui omniprésente dans les villes du monde entier.