Le parcours singulier d’une dame de compagnie : Lady Anne Glenconner

Celle qui se prénommait encore Lady Anne Coke a tenu en 1952, lors du couronnement de sa majesté la reine Elisabeth II, sa longue traîne de plus de six mètres, de couleur pourpre et bordée d’hermine. Mais résumer Lady Anne à cette seule fonction, serait faire un raccourci, on ne peut plus réducteur.

Une enfance privilégiée, mais difficile

Lady Anne Coke a grandi au sein des plus hautes sphères aristocratiques britanniques, dans le domaine familial d’Holkham Hall, puisque son père, Thomas Coke, était le 5ème comte de Leicester, pair britannique. Dans le cadre de ses fonctions, ce dernier va être nommé en Egypte ; sa mère, Elizabeth Yorke, décidera de le suivre. Les enfants du couple resteront quant à eux en Angleterre, où l’éducation de la jeune fille va être marquée par la violence d’une nanny particulièrement cruelle, qui n’hésitera pas à lui attacher les mains à la tête de son lit, le soir avant de s’endormir. Mais une rencontre, chez elle, dans le Norfolk, va changer sa vie.

Une princesse royale pour amie,

Lady Anne Coke rencontre la princesse Margaret, sœur cadette de la future reine Elisabeth II, que l’on appelle encore affectueusement Lilibeth, alors qu’elle est encore une enfant très réservée, et c’est cette timidité partagée qui va souder les deux petites filles. C’est alors tout naturellement, qu’à l’âge de 20 ans, Lady Anne va être nommée dame de compagnie de la reine Elisabeth lors du couronnement de cette dernière. La princesse Margaret et Lady Anne deviendront des amies, au point qu’après l’acquisition par l’époux de Lady Glenconner, Colin Tennant, 3ème baron Glenconner, d’une île dans les Caraïbes nommée Moustique, la princesse Margaret y passera de nombreux séjours, faisant de Lady Anne, sa dame de compagnie et sa confidente.

Et, une reine

Au cours de ces dernières années, Lady Glenconner est devenue un auteur à succès. Elle a publié un certain de livres, parmi lesquels, un roman policier où l’on retrouve la nanny tyrannique de son enfance, morte, la tête enfoncée dans le sable, mais également ses mémoires, n’hésitant pas à aborder des thèmes intimes, comme l’amitié qu’elle a entretenu durant de nombreuses années avec la princesse Margaret, mais aussi la perte de l’un de ses fils emporté par le sida, ou encore les violences conjugales dont elle a été la victime. Cette cause devenue sienne, l’a rapprochée de la reine Camilla qui a vivement recommandé la lecture d’un de ses ouvrages dans son book club. Car les deux femmes s’apprécient, et la reine n’hésite pas à rejoindre son amie dans sa superbe propriété du Norfolk pour y déguster un délicieux thé, tout en riant aux éclats.

La vie de Lady Glenconner est un roman à elle seule. Cette aristocrate bien née, fut l’amie de la princesse Margaret, dame de compagnie lors du sacre de sa sœur aînée, la reine Elisabeth II, l’épouse de celui qui fit de l’île Moustique,  le refuge de son amie. Aujourd’hui âgée de plus de 90 ans, elle est devenue un écrivain connu et reconnu, et une conférencière accomplie, sous le regard bienveillant de son amie, l’actuelle reine Camilla.

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En résumé

1. Couronnement de la reine Elisabeth II : Lady Anne Coke a joué un rôle crucial en tenant la traîne de la reine lors de son couronnement en 1952, ce qui renforce son importance historique au sein de la royauté britannique.
2. Relations royales intimes : Sa proximité avec la princesse Margaret, depuis leur enfance jusqu’à leur complicité adulte, illustre l’impact des liens personnels dans la famille royale.
3. Contributions littéraires révélatrices : Les œuvres de Lady Glenconner, combinant mémoires personnelles et romans policiers, offrent un aperçu unique des dramas de l’aristocratie anglaise, enrichissant la littérature sur la royauté.
4. Engagement contre les violences conjugales : Son activisme, soutenu par la reine Camilla, montre l’importance des figures royales dans les initiatives sociales, soulignant l’évolution des rôles traditionnels de la noblesse.
5. Influence durable et statut respecté : Devenue une figure emblématique de l’aristocratie, Lady Glenconner, à plus de 90 ans, continue d’influencer à travers ses écrits et conférences, représentant la pérennité de l’influence aristocratique dans la culture moderne britannique.