Dans le Paris de 1818, alors que le pays vit des heures de confusion politique remarquables ; un monarque est à nouveau à la tête du pays, alors que le précédent y a laissé la sienne ; un enfant fut emprisonné au Temple, un inconnu assassiné, et le chef de la Sûreté nationale, lui-même dirige l’enquête.
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Le climat de la Restauration
L’histoire de ce roman emmène le lecteur dans la France post napoléonienne. Alors que l’Empereur abdique le 6 avril 1814, puis revient au pouvoir pendant la période des Cents-jours du printemps 1815, pour abdiquer une seconde fois. A partir du 29 juillet 1830, c’est une monarchie constitutionnelle, énoncée dans la Charte de 1814, octroyée par Louis XVII, faisant de ce dernier le roi de France, signant ainsi le retour au pouvoir de la maison de Bourbon, qui voit le jour. C’est donc dans ce contexte politique singulier que des événements datant de la chute du dernier roi de France, Louis XVI et de sa famille, et des conditions dans lesquelles ceux-ci ont été emprisonnés ou tués sous la loi de la Terreur, que des événements vont émerger des coins les plus obscurs de l’Histoire de France. Un meurtre va être commis, contraignant le directeur de la Sûreté nationale lui-même, aidé par un jeune médecin, à enquêter dans le Paris du XIXe.
Un chef de la Sûreté inclassable, François Eugène Vidocq
François Eugène Vidocq naît à Arras en 1775 dans une famille bourgeoise ; son père est un boulanger prospère. Très tôt, il montre des signes de rébellion et sa jeunesse est marquée par des actes de délinquance. Alors qu’il est condamné et emprisonné en 1796 à huit ans de travaux forcés pour « faux en écritures publiques ». Mais le bagne n’est pas fait pour un jeune homme tel que lui, et l’évasion va faire partie de sa vie durant cette période. Mais au début du XIXe siècle, il va décider d’offrir ses services à la police en proposant d’infiltrer le milieu criminel pour y dénicher des informations. Remarqué tout autant que remarquable, il est nommé en 1811, directeur de la Sûreté, une branche secrète de la police où il peut exercer des techniques d’investigations novatrices. C’est donc dans ce contexte, en 1818, que le lecteur voit apparaître ce personnage digne des plus grands romans d’aventures, fin limier, enquêter sur une affaire de meurtre aux ramifications inattendues.
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Une enquête historique passionnante
Un enfant est emprisonné dans l’une des geôles de la prison du Temple, dans laquelle la famille royale a été retenue, avant les exécutions du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. Des écrits accompagnent le lecteur tout au long de ce roman, des écrits qui relatent le quotidien d’un jeune garçon, seul qui de mutique, va se livrer, délicatement, pudiquement sur son histoire, grâce à un homme. La relation qui va s’instaurer va permettre au lecteur de pénétrer dans le Paris de la Terreur, le Paris post révolutionnaire. Des noms vont émerger, des situations politiques inédites, à tout le moins cachées jusqu’à la découverte de ces écrits, vont semer le trouble, induire un doute, bien plus que lever le voile brumeux des années noires, elles vont assombrir encore davantage certains aspects de l’histoire, pour en éclaircir d’autres.
Une exacerbation des émotions menée tambour battant
La lecture de ce roman équivaut à faire un tour de montagnes russes. Ainsi, le lecteur est malmené par des émotions tantôt positives, tantôt négatives, qui confinent par moment à de la rage. On suit les enquêteurs Vidocq et Hector Carpentier dans leurs pérégrinations, regardant par-dessus leurs épaules, tentant au fil des pages de déduire et de comprendre ce qui a pu se passer dans cette minuscule cellule dans laquelle un enfant de moins de dix ans a été enfermé. On ne peut s’empêcher de réfuter la réalité du récit de l’auteur, le doute enserre, puis desserre sa prise, puis assène à nouveau sa morsure, car non, ce n’est pas possible, Vidocq et Carpentier ne peuvent y assentir, non, bien sûr que non.
La plume d’une dextérité remarquable de Louis Bayard, nous emporte dans un tourbillon de faits, d’aventures, de quête historique absolument éblouissante. Ce roman est un voyage dans le temps exaltant !
En résumé
- Le climat politique de la Restauration : La France vit un retour de la monarchie après la chute de Napoléon, marquée par la Charte de 1814 et le règne de Louis XVIII. Ce contexte politique complexe fait émerger des événements historiques captivants, notamment des intrigues autour de la famille royale et de leurs mystères.
- François Eugène Vidocq, un enquêteur d’exception : Ancien délinquant devenu directeur de la Sûreté nationale, Vidocq est une figure incontournable de l’histoire de la police en France. Avec ses méthodes novatrices d’investigation, il mène des enquêtes palpitantes, notamment en 1818, sur un meurtre aux ramifications surprenantes.
- L’enquête sur un meurtre historique : Le récit explore un meurtre mystérieux lié à l’emprisonnement d’un enfant au Temple, où la famille royale fut détenue avant sa mort. À travers des écrits poignants, le roman dévoile des secrets enfouis, plongeant le lecteur dans le Paris post-révolutionnaire, rempli de mystères non résolus.
- Un roman d’aventure riche en émotions : L’histoire de Vidocq et du médecin Hector Carpentier se déroule comme un véritable tour de montagnes russes émotionnelles. L’auteur, Louis Bayard, maîtrise l’art de jouer avec les sentiments du lecteur, entre suspense, doute et rage, créant une expérience intense et inoubliable.
- Une quête historique fascinante : À travers des personnages profonds et des événements historiques réalistes, ce roman se transforme en un voyage exaltant dans le temps. Louis Bayard captive par sa plume experte, dévoilant les dessous de l’histoire française.