Flo est un film qui coupe le souffle, tant par ses images de mer (authentiques) que par l’histoire de cette femme libre et affranchie devenue bien plus que la « Petite fiancée de l’Altantique »; un marin d’exception.
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Un milieu privilégié
Florence Artaud, avant d’être un marin accompli, est la fille de l’éditeur Jacques Artaud qui publia entre autres, les récits de mer d’Eric Tabarly. La petite fille grandit dans un milieu privilégié, ou la mer se pratique en loisir avec son frère aîné, Jean-Marie, avec lequel elle domptera la fougue du « Zoubida« . L’histoire du film commence à ce moment de sa vie. Florence vient d’avoir son baccalauréat, part faire une virée avec un ami, et l’accident survient au détour d’un virage. S’en suit une hospitalisation, longue, trop longue au goût de la jeune femme qui ne demande qu’à partir, vite et loin.
Partir, embarquer, revenir, partir à nouveau
Après une convalescence difficile, son médecin va lui délivrer son bon de sortie, tout en soulignant ne pas d’objection à la pratique la voile. Elle embarque donc sur le premier avion à destination de Newport, afin d’accueillir Eric Tabarly qui vient de gagner la course. Mais à son arrivée, s’est un autre coureur qu’elle va croiser, Jean-Claude Parisis avec lequel elle fera la route du retour vers la France sur son voilier, « Petrouchka ». Il n’en faudra pas davantage pour que la voile devienne son rêve, sa vie, et qu’elle y sacrifie le reste. Mais le plus dur reste à venir ; convaincre ses parents, trouver des sponsors.
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Un marin comme les autres
Après quelques déboires, Florence Artaud se retrouve à Captown et va croiser le second d’Eric Tabarly qui va lui parler d’une course en solitaire. Entre eux, ce sera une folle course au large et à l’amour. Un pas de deux difficilement exécuté, mais dans la bande de voileux (parmi lesquels se trouve les marins les plus prestigieux de l’époque : Poupon, Riguidel, Lamazou et consorts), elle va se faire une place, sa place. Elle va être suivie par un premier sponsor, terminera bien classée, mais ne gagnera pas la course. Retour à la case départ. Il faut retrouver un sponsor, car sans sponsor, pas de bateau, pas de bateau, pas de course. Inimaginable. Dotée d’une détermination à toute épreuve, elle va enfoncer toutes les portes fermées, inlassablement jusqu’à trouver la bonne.
La victoire sur Pierre Ier
En 1990, Florence Artaud remporte la course au large en solitaire reliant Saint-Malo à Point-à-Pitre : « la Route du Rhum« , et devient dès lors, la « Petite financée de l’Atlantique« . La réalisatrice, Géraldine Danon, amie proche de la navigatrice, souligne dans son film la force de caractère mais aussi la fragilité de Florence Artaud. Le portrait est touchant, bouleversant, tant l’humanité de ce marin hors pair est frappante. Bien plus qu’un film, c’est une page d’histoire marine qui s’esquisse sous les yeux du spectateur.
Ce film est une ode à la vie, à l’amour, à la mer, aux rêves que l’on peut avoir, et au refus de les laisser filer sans pouvoir les vivre. Une remarquable histoire, pour l’icône de toute une génération de femmes, qui a mis le marin au féminin pour la première fois.
En résumé
- Florence Artaud : une enfance influencée par la mer : Née dans une famille privilégiée, fille de l’éditeur Jacques Artaud, Florence Artaud grandit entourée de récits marins et découvre la mer dès son jeune âge avec son frère Jean-Marie.
- La détermination de Florence : de la guérison à la voile : Après un accident de voiture, loin de se laisser abattre, elle part à la conquête de sa carrière, se battant pour trouver des sponsors et embarquer dans la compétition en solitaire, un défi qu’elle relèvera avec un courage inébranlable.
- Sa place parmi les plus grands marins : Au fil des années, Florence Artaud parvient à se faire une place parmi les géants de la voile, comme Éric Tabarly et Loïck Peyron. Malgré des débuts difficiles, elle prouve sa valeur dans des courses prestigieuses et se forge une réputation solide en tant que compétitrice de haut niveau, déterminée à se faire une place dans un milieu dominé par les hommes.
- La victoire historique : la Route du Rhum 1990 : Florence Artaud remporte la fameuse Route du Rhum, un exploit marquant de la voile en solitaire, consolidant son statut de « Petite fiancée de l’Atlantique ». Cette victoire représente l’aboutissement de son rêve de navigatrice.
- Un film touchant sur la vie et l’humanité d’une icône : Le film Flo, réalisé par Géraldine Danon, dresse le portrait émouvant de Florence Artaud, alliant sa force de caractère à une fragilité bouleversante. Il met en lumière non seulement ses exploits marins, mais aussi l’humanité de cette grande navigatrice, tout en offrant un hommage à sa vie et à ses rêves, une véritable légende pour toute une génération de femmes.