
Il est des noms qui par leur seule évocation sont une promesse d’aventure, de vie différente, autrement. Celui d’Olivier de Kersauson est de ceux-ci.
- Le troisième tome des aventures du capitaine Gilles Belmonte emmène le lecteur dans l’Océan Indien à la poursuite d’un pirate redoutable
- Les aventures du courageux capitaine Gilles Belmonte, dureront encore un certain temps pour le plus grand bonheur des lecteurs (tome 8, tome 9 et tome 10)
- Une mission haletante aux Amériques : le captivant deuxième tome des aventures du capitaine Gilles Belmonte
Un chant bien singulier
Ce chant c’est celui de la mer, d’un marin qui aime le silence lorsqu’il se retrouve enfin dans son élément. Cet élément c’est les mers de toute la planète, sillonnées pendant de nombreuses années, qu’il a su entendre et ressentir pour parvenir à une symbiose lui permettant d’accomplir des exploits extraordinaires, mais sans jamais oublier l’humilité qui frappe les marins, les vrais, ceux qui ont conscience que l’erreur en mer peut se payer cash, et surtout que l’humain n’est pas grand chose dans l’immensité de cet élément aquatique, sa présence y est plus tolérée que souhaitée.
Un extraordinaire roman d’aventures contemporain, embarquez avec Catherine Poulain
Un marin exceptionnel se livre
Dans ce livre, on apprend à connaître le marin et le regard qu’il porte sur la mer, entre autre chose. Cette autre indispensable à sa survie, car naviguer « c’est servir la beauté du monde ». Olivier de Kersauson est un marin connu et reconnu. Il fut d’abord le second d’Eric Tabarly durant de nombreuses années. De ce géni absolu du monde maritime, il a appris beaucoup de choses, mais surtout à faire ce que l’on doit faire, sans se soucier de ce que les gens peuvent en dire, en écrire ou en penser. Au cours des décennies 1990 et 2000, Olivier de Kersauson fut l’homme de tous les records. Fin des années 1980, il commande au chantier naval CDK son premier trimaran, un géant de 23 mètres. En 1997, alors qu’il s’élance dans la course de vitesse autour du monde, le Trophée Jules Verne qu’il remporte en reprenant la victoire à Peter Blake ; il va conserver le titre pendant cinq ans. En 2004, sur un autre maxi trimaran prénommé Géronimo, il bat le record alors détenu par Bruno Peyron et remporte le trophée.

Un regard lucide sur le monde
Au fil des pages que l’on tourne avec avidité, une forme s’esquisse, celle d’un homme à qui la terre ne manque pas. La mer, le vent, les vagues, l’ondulation de la houle sont autant d’éléments indispensables à sa vie et à sa survie. Dans ce livre, Ocean’s song, le marin partage à la fois son expérience et son regard sur le monde en perpétuelle mutation. Il rend hommage à son maître d’une manière précise, concise sans patos, il rend simplement compte de l’admiration qu’il éprouve envers celui qui l’a embarqué dans ses projets les plus audacieux, mais pas seulement. On sent poindre une estime réciproque qui bouleverse le lecteur, en un si bref chapitre, la pudeur se dégage de ce livre. Le début de l’ouvrage est un témoignage dont la valeur est probablement sous-estimée, puisque Olivier de Kersauson partage avec le lecteur, un portrait de chacun des océans et des mers avec lesquels il a vécu, un peu à la manière du portrait d’une femme ayant partagé sa vie. Absolument nécessaire !
Edition J’ai lu, Ocean’s songs, Olivier de Kersauson, 2022
En résumé :
- Olivier de Kersauson, figure mythique de la voile française : Navigateur hors normes et ancien second d’Éric Tabarly, Olivier de Kersauson incarne l’esprit de l’aventure maritime et l’excellence en navigation océanique.
- Une symbiose avec la mer, source de records mondiaux : Son lien profond avec l’océan a permis à ce marin solitaire de battre des records autour du monde, notamment en remportant le prestigieux Trophée Jules Verne avec ses trimarans géants.
- Un témoignage rare sur les océans du globe : Dans Ocean’s Song, Kersauson dresse un portrait intime des mers du monde, livrant un récit maritime authentique et empreint d’émotion, digne d’un véritable journal de bord poétique.
- Une philosophie de vie forgée par les éléments : Pour Kersauson, vivre en mer est un acte de liberté, une manière de servir « la beauté du monde » en échappant aux conventions sociales et à la superficialité du monde moderne.
- Un hommage discret à Éric Tabarly et à la transmission : L’ouvrage rend hommage à un maître, Tabarly, et à l’héritage marin qu’il a laissé, tout en soulignant la valeur de la transmission dans le monde exigeant de la course au large.