Ce deuxième opus des aventures du capitaine Gilles Belmonte, de son second Jean Duval et de tous les « Egalité« , s’ouvre magistralement. Son récit ne vous lâchera qu’une fois le livre refermé. Il est toutefois à parier que vous vous précipiterez acquérir le troisième tome sans tarder.
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La France post-révolutionnaire
Dans deuxième roman, l’auteur plonge le lecteur dans un pays venant de traverser de grands bouleversements ; l’Ancien Régime n’existe plus et la Révolution est passée. Les excès également, et les finances de la France sont passablement exsangues. Le bouillonnant Napoléon Bonaparte procède alors à l’élaboration d’un plan qui permettrait, selon lui, à la République de pouvoir répondre aux promesses qu’elle n’a pas manqué de générer. En 1798, l’impétueux militaire va se lancer dans une expédition visant à amoindrir le commerce britannique en portant les coups sur ses lignes : l’expédition d’Egypte est lancée. Mais alors qu’il la pensait facile, la France va essuyer un sévère revers à Aboukir en août 1798, et la flotte britannique va écraser la marine tricolore.
Des rencontres de premier plan
Dans ce deuxième opus, le Capitaine du navire l' »Egalité » va être amené à s’entretenir avec les plus hauts dignitaires que compte la Marine, mais également des hommes politiques de premier rang. Parmi eux, Lucien Bonaparte (le second frère du futur Empereur, qui sera ministre de l’Intérieur en 1799) ou encore Charles Maurice de Talleyrand (homme politique français, également proche, entre autres, du futur Empereur). Si Gilles Belmonte ne se laisse pas facilement désarçonner, il n’en demeure pas moins qu’il s’interroge sur les aspirations de ces illustres hommes, et de la mission qui va lui être confiée, à lui, mais aussi et surtout à ses hommes dans quelques mers du globe.
Une catastrophe planétaire, une femme au milieu de la forêt, et le mur invisible
La mission de tous les dangers
En préambule de l’exposé stratégique, l’évocation de la victorieuse bataille de Chesapeake (1781) par laquelle les positions britanniques aux Amériques avaient été plus que mal menées, faisait encore des gorges chaudes au sein de l’Amirauté. Les anglais défaits avaient alors fait main basse sur les richesses des notables américains, les devises, les œuvres d’art, les pierres précieuses, l’or, et ce butin, resté de l’autre côté de l’Atlantique, était estimé à environ 30 millions de francs. Afin de contrer les quelques velléités britanniques, ce trésor devrait être impérativement rapatrié par la flotte française. Naturellement, l’opération va réserver bon nombre de surprises, de déconvenues, de morts mais aussi de joies.
Des rebondissements à couper le souffle
Les descriptions de l’auteur, Fabien Clauw, sont exceptionnelles. Lorsque Gilles Belmonte franchit la coupée de son bâtiment en perspective de cette expédition, ce sont les 300 hommes qui composent l’équipage qui lui rendit les honneurs avec émotion et dévotion à l’instar de son second, Jean Duval, ami, confident et alter ego. Les amarres larguées, le bateau s’éloigne pour s’élancer enfin vers le large : c’est le cœur et l’âme de la frégate qui s’élance comme un seul homme. Peu à peu, chacun va retrouver sa routine de bord, le courage en bandoulière et la peur tapie au creux du ventre. Mais alors que les milles défilent, des intrigues se fomentent, des amitiés se créent, des amours naissent… Les scènes de batailles navales sont époustouflantes, on perçoit même l’odeur de poudre, les cris des blessés, le bruit des épées. Mais, je n’en dirais pas plus au risque d’en dévoiler beaucoup trop.
Ce deuxième tome se lit d’une seule traite, sans reprendre son souffle, sans pouvoir reposer le livre tant que la dernière page n’a pas été lue. Assurément, Fabien Clauw emmène le lecteur vers une œuvre magistrale comme on pu en écrire Joseph Conrad, Alexander Kent, ou encore Alexandre Dumas.
Editions Paulsen, Tome 2 des aventures du Capitaine Gille Belmonte, « Le trésor des Américains »
En résumé,
- La France post-révolutionnaire et Napoléon Bonaparte : Après la Révolution, la France traverse des bouleversements majeurs, avec une situation économique fragile. Napoléon Bonaparte initie l’expédition d’Égypte en 1798 pour affaiblir le commerce britannique, mais essuie un revers à la bataille d’Aboukir.
- Les rencontres politiques et militaires clés : Dans ce deuxième opus, le capitaine Gilles Belmonte côtoie des figures historiques de la Révolution, comme Lucien Bonaparte et Talleyrand, offrant un regard inédit sur les aspirations des élites de l’époque.
- La mission périlleuse du capitaine Belmonte : La mission de rapatrier un trésor estimé à 30 millions de francs est au cœur de l’intrigue. Elle comporte de nombreux dangers et rebondissements, avec des batailles navales spectaculaires.
- Des rebondissements haletants : Fabien Clauw parvient à captiver le lecteur avec des scènes de batailles navales épiques, rendant l’atmosphère palpable avec des descriptions intenses de combats, de poudre et d’émotions.
- Un récit captivant qui laisse une impression durable : Ce deuxième tome se lit d’une traite, offrant une immersion totale dans l’univers naval et historique. Les amateurs de récits d’aventures, à la manière de Conrad ou Dumas, seront pleinement satisfaits.