Princesse Margaret : la fille d’un roi, la sœur d’une reine

La vie de la princesse Margaret s’est déroulée sous les flashes des photographes, et le regard des sujets de son père d’abord, puis sous celui des sujets de sa sœur aînée, la reine Elisabeth II. Sa vie fut aussi riche que celle d’un roman, mais beaucoup plus triste, bien que facile.

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Une enfance protégée

Margaret, Rose naît le 21 août 1930 au château de Glamis, en Ecosse, dans la haute aristocratie britannique puisqu’elle est la fille cadette d’Elizabeth Bowes-Lyon et d’Albert, respectivement duchesse et duc d’York. N’étant toutefois pas des membres de premier rang de la famille royale, elle sera baptisée dans la chapelle privée du palais de Buckingham. Son parrain n’est autre que le frère de son père, le futur roi Albert VIII, et sa marraine Ingrid de Suède, future reine du Danemark. Elle recevra, tout comme sa sœur aînée, une éducation aristocratique grâce à ses précepteurs, qui veilleront à ce que les jeunes princesses puissent évoluer dans le monde. L’enfance de la jeune fille s’annonce sous les meilleurs auspices.

De princesse royale, à fille de roi et sœur de reine

Alors que son oncle et parrain, Edouard est promis au trône d’Angleterre, elle continue de couler des jours paisibles,  entourée de parents aimants et d’une sœur aînée qu’elle adore et appelle encore Lilibeth. Son grand-père, le roi George V décède le 20 janvier 1936, faisant de son oncle le nouveau souverain du royaume devenant Albert VIII. Alors célibataire, celui-ci est amoureux d’une femme, américaine et divorcée, ce qui fait scandale, rendant inenvisageable toute union. Le souverain va faire un choix qui en surprendra plus d’un, puisqu’il va choisir l’amour et laisser sa place de roi à son frère cadet, le duc d’York, avant même que son couronnement puisse avoir lieu. La famille de Margaret devient donc, d’une manière aussi inattendue que singulière, la nouvelle famille régnante d’Angleterre, et le père de Margaret et d’Elisabeth devient le roi George VI. A la mort de celui-ci, c’est sa sœur Elisabeth, qui devient reine à seulement 26 ans, faisant de Margaret, la sœur de la souveraine.

Margaret, une femme libre dans le carcan royal

En 1953, alors que sa sœur Lilibeth est devenue Elisabeth II, elle fait la connaissance d’un pilote de chasse servant dans la Royal Air Force, héros de la Seconde Guerre mondiale, dont elle tombe éperdument amoureuse. Bien que roturier, les faits d’armes de Peter Townsend lui permettent d’évoluer au sein des plus hautes sphères royales et il côtoie régulièrement la famille royale, dont la princesse Margaret, avec laquelle il entretient une liaison. La princesse éprise de celui qu’elle souhaite épouser va faire part de son intention à sa souveraine et solliciter l’autorisation d’épouser celui qu’elle considère l’homme de sa vie, bien que divorcé et père de famille. La requête est fraîchement accueillie, et la reine Elisabeth va conseiller à sa jeune sœur de patienter jusqu’à sa majorité, soit à l’époque jusqu’à ses 25 ans, et ainsi pouvoir convoler en justes noces sans devoir recourir à l’autorisation de sa majesté. Des archives dévoilées depuis, ont attesté que la reine et son Premier ministre de l’époque avaient prévu d’autoriser l’union, qui n’allait pas manquer de faire scandale, mais lasse d’attendre, le couple va annoncer sa séparation en 1955.

Une princesse affranchie

Margaret épousera finalement, quelques années après sa rupture avec Peter Townsend, un photographe dénommé Tony Amstrong-Jones avec lequel elle aura deux enfants, David et Sarah. Tony Amstrong-Jones est alors anobli par la reine et devient le comte de Snowdon, et vicomte Linley. Malgré une vie à sa mesure, le couple bat de l’aile et divorce en 1978, ce qui constitua le premier divorce depuis Henri VIII et Anne de Clèves. La sœur cadette de la reine Elisabeth, dont elle était si proche s’éteindra le 9 février 2002, victime de plusieurs accidents vasculaires cérébraux, à l’âge de 72 ans.

La princesse Margaret cristallise à celle seule l’image d’une époque sur laquelle un féroce vent de liberté a soufflé, celle du Swinging London, de la fête et de l’insouciance des années d’après-guerre, oscillant entre conservatisme et modernité.

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En résumé

1. Une enfance royale protégée et aristocratique : La princesse Margaret naît en 1930 au château de Glamis, en Écosse, au sein de la haute aristocratie britannique. Fille cadette du duc et de la duchesse d’York, elle reçoit une éducation aristocratique et bénéficie d’une enfance privilégiée dans un cadre royal protégé.
2. De princesse royale à sœur de reine : Suite à l’abdication de son oncle Édouard VIII, la famille de Margaret devient la famille régnante d’Angleterre avec son père George VI comme roi. Après la mort de celui-ci, sa sœur, la reine Élisabeth II, monte sur le trône, faisant de Margaret la sœur cadette d’une souveraine.
3. Margaret et l’amour contrarié avec Peter Townsend : En 1953, la princesse Margaret tombe amoureuse de Peter Townsend, un pilote de chasse. Bien que la reine Élisabeth II et le Premier ministre aient initialement envisagé d’autoriser leur mariage, la pression sociale pousse le couple à mettre fin à cette liaison en 1955.
4. Mariage avec Tony Armstrong-Jones et une vie tumultueuse : En 1960, Margaret se marie avec Tony Armstrong-Jones, photographe, qui devient le comte de Snowdon. Le couple a deux enfants, mais leur mariage se termine par un divorce en 1978, un événement marquant dans l’histoire de la royauté britannique, étant le premier divorce royal depuis le XVIe siècle.
5. Une princesse marquée par l’époque du Swinging London : La vie de Margaret est un reflet de l’époque de transition entre conservatisme et modernité, marquée par l’insouciance du « Swinging London » et les bouleversements sociaux après la Seconde Guerre mondiale. Elle incarne l’image d’une époque en pleine évolution, entre liberté et traditions royales.