Un site antique exceptionnel aux confins du désert Syrien : le site de Palmyre

Un site antique exceptionnel aux confins du désert Syrien le site de Palmyre

Situé dans le désert syrien, le site de Palmyre constitue une inestimable fenêtre spatio-temporelle vers le passé inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980. Retour sur un édifice antique extraordinaire.

Une origine antique

Le site de Palmyre est exceptionnel en raison de son architecture bien entendu, mais également pour les techniques traditionnelles locales gréco-romaines aux influences perses visibles, qui ont permis l’édification de ce qui reste une grande ville antique. La première référence au site remonte au IIème millénaire avant J.C, qui apparaît alors comme une oasis à l’usage des caravanes. La ville de Palmyre devient au fil du temps, une cité incontournable sur les routes commerciales reliant la Perse, l’Inde, la Chine à l’Empire romain, car la Syrie est l’une des principales voies pour le commerce antique, permettant ainsi de relier la Haute Asie, en passant notamment par Damas avant de rejoindre Pétra, d’atteindre l’Egypte, puis de descendre l’Euphrate jusqu’au Golfe persique en passant par Babylone, au reste du monde antique.

Une statue monumentale engloutie par les flots : le colosse de Rhodes

La technicité élevée au rang d’art

La grande colonnade d’une longueur de 1 100 mètres constitue l’axe monumental de la ville, la reliant aux axes secondaires tel que le temple de Bel, le Camp de Dioclétien ou encore l’Agora aux quartiers résidentiels, ouverte en son centre ce qui n’est pas sans rappeler les édifices romains. Mais au-delà, l’architecture du bâtiment et notamment des sculptures funéraires qui allient l’art gréco-romain aux influences perses et autochtones, tout comme les vertiges d’un aqueduc romain ou encore d’immenses nécropoles, viennent renforcer la richesse inestimable du site. La découverte des ruines de la cité antique aux XVIIème et XVIIIème siècles fut une source d’inspiration pour nombre d’architectes.

Site archéologique
Site archéologique

Le défi de la préservation

Le site de Palmyre est vulnérable, car sensible aux séismes, mais également aux changements liés à l’activité humaine tels que, les mouvement de la population, d’abord située à l’extérieur de la zone archéologique, ainsi que le développement de la circulation et du tourisme, sont une menace pour la préservation de ce site, qui ne manque pas de s’éroder chaque jour davantage. C’est la raison pour laquelle le site fut classé monument national et qu’une zone tampon a été créée en 2007 après son inscription par l’UNESCO intervenue dans les années 1980, sur la liste des monuments classés au patrimoine mondial.

Une situation géostratégique délicate

En août 2015, le temple de Baalshamin a été détruit par l’homme, tout comme celui de Bel qui fut dynamité, mais dont certaines parties ont pu résister à ces charges destructrices. Au début de l’année 2017, ce sont des éléments du théâtre antique qui ont été à leur tour endommagés, puis ce fut le Lion de Palmyre, statue de plus de 2 000 ans qui se dressait à l’entrée du site où ses plus de trois mètres de long et ses quinze tonnes imposaient le respect de subir des dommages. Toutefois, un processus de restauration a pu être mis en place et aujourd’hui, sa restauration est terminée. L’UNESCO a naturellement condamné ses destructions délibérées, tout comme la communauté internationale, mais les dégâts n’ont pu être empêchés.

Aujourd’hui, le site de Palmyre fait partie de la mémoire de l’humanité et doit être préservé tant il porte en lui, une inestimable valeur historique et artistique.

En résumé :

  1. Site archéologique majeur en Syrie: Situé au cœur du désert syrien, le site antique de Palmyre est un trésor de l’architecture gréco-romaine avec des influences perses, reconnu comme patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980. Ce carrefour commercial historique reliait l’Orient à l’Occident via les routes caravanières antiques.
  2. Architecture gréco-romaine remarquable: La grande colonnade de Palmyre, longue de 1 100 mètres, relie les principaux monuments de la cité antique, dont le temple de Bel et le Camp de Dioclétien. Le site se distingue par une technologie de construction avancée, avec aqueducs, sculptures funéraires et nécropoles uniques.
  3. Rôle commercial stratégique: Palmyre était un nœud commercial antique reliant la Perse, la Chine, l’Inde et l’Empire romain. Cette position en faisait un point de passage incontournable pour les échanges à travers la Syrie, la Mésopotamie et l’Égypte, contribuant à son essor économique et culturel.
  4. Menaces patrimoniales contemporaines: Le site est exposé à de nombreux risques : séismes, pression touristique, déplacements de population, et surtout destructions liées aux conflits armés. Depuis les années 2000, plusieurs éléments du site ont été gravement endommagés, comme le temple de Bel et le théâtre antique.
  5. Engagement international pour la conservation: L’UNESCO et la communauté internationale ont condamné la destruction volontaire du site. Une zone tampon de protection a été créée en 2007 pour encadrer sa conservation. Des efforts de restauration du patrimoine mondial sont en cours, comme celui du Lion de Palmyre désormais restauré.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social profiles