Les sept merveilles du monde antique sont un ensemble d’œuvres architecturales extraordinaires parmi lesquelles figurent le Mausolée d’Halicarnasse, érigé par l’épouse du défunt gouverneur Mausole.
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Une construction politique
La construction du mausolée d’Halicarnasse remonte au IVe siècle avant J.C. et fut commanditée par Artémise II, épouse et sœur de Mausole, gouverneur de Carie, décédé en 353, afin de lui rendre hommage. Mais plus que cela, les motivations de son épouse furent politiques, puisque l’édification du mausolée avait pour objectif l’affirmation de la puissance dynastique des Hécatomnides et asseoir celle-ci dans un région marquée par des influences culturelles multiples. En fin stratège, Artémise va décider de confier sa construction à Pythéos et Satyros afin qu’ils puissent concevoir un édifice alliant les styles grec et oriental.
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Un chef d’œuvre architectural
Le témoignage de Pline l’Ancien permet de prendre la mesure de cet imposant édifice, puisque dans la description qu’il en fait, il mentionne un chef-d’œuvre. Le mausolée se distingue par sa structure unique qui allie une pyramide et une colonnade ionique, le tout sur une base rectangulaire, culminant à 45 mètres de haut. Les quatre côtés portaient des ornements sculptés, telles que des frises et ses bas-reliefs reproduisaient des scènes mythologiques ou historiques ainsi que des figures emblématiques. Ce sont pas moins de 400 statues en marbre, réparties sur quatre niveaux qui « gardaient » l’édifice. Au sommet du bâtiment, un char tiré par quatre chevaux transportant les statues de Mausole et Artémise II accaparait le regard du visiteur. La volonté d’inscrire Mausole dans l’histoire et la grandeur du pays est parfaitement remplie, puisque la richesse des ornements, la majesté de l’édifice et les références y figurant, vont le propulser au rang de Merveilles du monde.
Des dommages irréversibles
Malheureusement, au cours des siècles qui ont suivi sa construction, le Mausolée d’Halicarnasse va subir d’importants dommages liés à l’activité sismique dans la région (le sud-ouest de l’actuel Turquie). Selon différents témoignages, il semble que l’édifice fut déjà en ruines au XIVe siècle, et ses pierres auraient servi à la construction de bâtiments voisins, et notamment à celle du château Saint Pierre ainsi qu’à la consolidation des murs d’enceinte de la ville. Au XIXe siècle, Charles Thomas Newton, archéologue britannique, décide d’entreprendre des fouilles archéologiques sur le site d’Halicarnasse s’appuyant sur les descriptions antiques. Couronnées de succès, celles-ci permirent de mettre à jour des fragments du Mausolée, dont certains sont aujourd’hui exposés au British Museum de Londres.
Le Mausolée d’Halicarnasse figure parmi les sept merveilles du monde antique tant sa réalisation et son rayonnement furent exceptionnels.
En résumé :
- Une des sept merveilles du monde antique : Le Mausolée d’Halicarnasse est reconnu comme une œuvre architecturale exceptionnelle, classée parmi les 7 merveilles du monde antique, en raison de sa conception unique et de sa symbolique culturelle et politique.
- Un monument à visée politique : Construit au IVe siècle av. J.-C. par Artémise II, ce tombeau monumental visait autant à honorer Mausole qu’à affirmer la puissance dynastique des Hécatomnides dans une région marquée par des influences grecques et orientales.
- Un chef-d’œuvre d’architecture antique : Le mausolée impressionne par son architecture mêlant pyramide, colonnade ionique et statues monumentales. Avec ses frises sculptées et ses 400 statues en marbre, il illustre l’excellence artistique de l’Antiquité.
- Des vestiges partiellement conservés : Endommagé par des séismes et démantelé pour ses matériaux, le monument a été partiellement redécouvert au XIXe siècle par Charles Thomas Newton, et plusieurs fragments sont visibles au British Museum.
- Un symbole durable de grandeur : Le Mausolée d’Halicarnasse reste un symbole de prestige antique, témoignage de l’ingéniosité humaine et de l’importance de l’art funéraire monumental dans les grandes civilisations du passé.