Un extraordinaire édifice antique à quelques heures de la France : le Parthénon

Un extraordinaire édifice antique à quelques heures de la France le Parthénon

Ce symbole de la Grèce antique aurait pu faire partie des sept merveilles du monde puisque son édification fut une prouesse technique remarquable. Réalisé en une quinzaine d’années seulement, le Parthénon demeure un authentique chef d’œuvre de l’art architectural antique.

Un rôle majeur

Sa construction ne nécessita qu’une quinzaine d’années. Le chantier commença en 447 avant J.C. pour s’achever en 432, ce qui correspondant peu ou prou à l’âge d’or de la civilisation grecque. En langue grecque ancienne, le mot parthénon signifie « appartement des jeunes filles », mais le choix de ce nom rend surtout hommage à la déesse Athéna Polias, dont la statue réalisée par le célèbre sculpteur Phidias (à qui l’on doit également la réalisation de la monumentale statue de Zeus sur le site d’Olympie) trône fièrement dans la salle principale, mais aussi à la gloire de la démocratie grecque.

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Un édifice spectaculaire

Juché sur une colline, ce qui le rend d’autant plus visible, l’édifice du Parthénon reprend tous les codes architecturaux des temples, bien qu’il n’en soit pas un à proprement parler. Composé de huit colonnes en façade et de dix-sept sur les flancs, le bâtiment offre une largeur de 10,60 mètres, ce qui permet à la statue chryséléphantine d’Athéna d’y prendre place sans difficulté. Derrière l’immense salle principale, s’en trouve une autre plus modeste, mais non moins importante : celle abritant en son sein, le trésor des athéniens.

Des matériaux nobles

Réalisé en marbre Pentélique (venant de la montagne du même nom) qui est actuellement utilisé pour sa restauration, le majestueux édifice permet une extraordinaire réverbération de la lumière, offrant un spectacle quasi mystique. Lors de son édification, près de 22 000 tonnes de marbre furent nécessaires, en plus des 8 000 tuiles qui servirent pour la confection de son toit. Sa construction fut réalisée selon l’ordre dorique, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par de solides colonnes au-dessus desquelles se trouvent des frises élaborées. Situés à chaque extrémité du temple, les frontons quant à eux représentent la naissance de la déesse Athéna et son combat avec le dieu Poséidon (dont la statue fut également réalisée selon la méthode chryséléphantine).

Une symbolique forte

Durant des siècles, le Parthénon fut dédié au culte de la déesse protectrice Athéna, mais s’est adapté à l’évolution religieuse du pays au gré des luttes et des guerres. Ainsi, au Ve siècle, il fut converti en église chrétienne et dédié à une autre femme, la Vierge Marie. Plus tard, alors qu’Athènes vit sous domination ottomane, il subit une autre transformation, cette fois-ci, il devient une mosquée. Au-delà de son rôle religieux, le Parthénon a également subi de grandes transformations. Au XVIIe siècle, il est attaqué par les Vénitiens que les ottomans utilisés comme poudrière. Il en résulte une spectaculaire explosion qui engendra de lourds dommages encore visibles aujourd’hui.

Joyau de l’antiquité, le Parthénon demeure un édifice remarquable que des travaux de rénovation contribuent à préserver à travers les temps, dotant celui-ci d’une valeur culturelle et spirituelle inestimable.

En résumé :

  1. Chef-d’œuvre de l’architecture antique : Le Parthénon, construit en seulement quinze ans pendant l’âge d’or de la Grèce antique, est un monument emblématique de l’architecture classique et de la civilisation grecque. Sa structure harmonieuse et ses proportions parfaites en font un modèle d’équilibre architectural encore étudié aujourd’hui.
  2. Hommage à Athéna et à la démocratie : Dédié à Athéna Polias, déesse protectrice d’Athènes, le Parthénon incarne également la grandeur de la démocratie grecque. Sa statue chryséléphantine, réalisée par Phidias, renforçait la symbolique religieuse et politique du lieu.
  3. Utilisation de matériaux nobles : Entièrement bâti en marbre Pentélique, le Parthénon offre une réverbération lumineuse exceptionnelle, contribuant à son aura presque mystique. L’utilisation de près de 22 000 tonnes de marbre et de l’ordre dorique témoigne de la maîtrise technique grecque.
  4. Un monument à la symbolique évolutive : Le Parthénon a connu plusieurs fonctions au fil des siècles : temple païen, église chrétienne, mosquée ottomane, puis monument historique. Il incarne la résilience culturelle et l’adaptation aux évolutions religieuses et politiques.
  5. Patrimoine culturel universel : Malgré les destructions, notamment l’explosion du XVIIe siècle, le Parthénon demeure un joyau de l’Antiquité. Il fait aujourd’hui l’objet de travaux de restauration visant à préserver sa valeur patrimoniale et sa portée spirituelle et culturelle mondiale.

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