
Lorsque j’ai découvert cette série, je dois bien avouer que j’ai émis des réserves quant à la réussite de la transposition des récits de Conan Doyle à notre époque moderne tant le personnage de Sherlock qui a bercé ma jeunesse et berce encore mes lectures hivernales (sans que je ne puisse expliquer cette temporalité), est pour moi quasiment intouchable. Mais cette série diffusée sur la BBC est une véritable réussite qui embarque le spectateur dans cet univers si singulier.
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Une première saison qui pose les bases d’une amitié improbable
Alors que John Watson rentre d’Afghanistan, il fait la connaissance de Sherlock Holmes ; brillant détective excentrique à la recherche d’un colocataire. John qui est médecin de formation, demeure surpris par l’énergumène qui lui fait face mais il est fasciné par les talents de déduction absolument prodigieux de cet homme bien singulier. Les deux protagonistes vont devenir colocataires et vont finalement collaborer afin de comprendre ce qui peut pousser au suicide des personnes sans lien apparent. Le premier épisode permet également de faire la connaissance d’un criminel à l’ingéniosité remarquable : Moriarty.
PANDA en attendant la saison 3 : les enjeux d’une naissance au milieu des flamands roses ou bleus ?
Un ennemi à la hauteur du génie de Sherlock
La relation entre Sherlock Holmes et John Watson se met en place et chacun apprécie les qualités de l’autre tout en acceptant ses défauts qui peuvent s’avérer pour certains d’entre eux, dangereux. Mais une autre relation se met en place : celle unissant Sherlock Holmes à Moriarty. Au fil des épisodes, le spectateur comprend qu’il existe un lien, sans pour autant parvenir à déterminer de quoi il peut s’agir, ou une menace qui grandit en marge des enquêtes que le duo résout et qui plane sur lui de manière indirecte. Dans cette saison, on fait également la connaissance du frère de Sherlock, Mycrotf qui travaille pour les services secrets britanniques, bien que plus mesuré que son frère, il représente toute la rigueur classique dont son frère est dépourvu. Dans cette saison, les personnages vont s’étoffer et prendre une place fondamentale permettant notamment de voir émerger celui de la pétillante logeuse des deux compères, Madame Hudson, dont on va comprendre que le passé est loin d’être aussi respectable qu’il n’y paraît.

Une surprenante nouvelle
Sans trop en dévoiler, on retrouve notre héros deux ans après le dernier épisode de la saison 2. On apprend que Sherlock a survécu à une chute que l’on croyait mortelle, mais je n’en dirais pas davantage quant aux circonstances, mais sachez qu’elles sont à la mesure de notre héros. Watson va donc retrouver son ami mais le temps a passé, et celui-ci est désormais fiancé à Mary. Bien que le couple que forme Mary et John prenne une place importante dans cette saison et leur mariage en sera le point d’orgue, les enquêtes se succèdent et bientôt des zones d’ombre inattendues apparaissent. Moriarty n’est jamais loin, et ses mauvaises intentions accaparent nos deux héros.

Une dernière saison riche en rebondissements
Qu’il est difficile de commenter cette dernière saison sans en dire trop. Tout au plus voici ce que je peux révéler sans crainte : John et Mary se sont mariés. Sherlock demeure Sherlock pour le meilleur et pour le pire et n’a rien perdu de ses exceptionnels talents de déduction. Mais des drames vont se produire et n’épargneront personne. Ils toucheront tous les personnages de la série. Cette quatrième saison va se concentrer sur le passé des héros et notamment celui de la famille Holmes ; de très lourds secrets vont être révélés. Cette saison va pousser les personnages dans leurs derniers retranchements, les interrogeant au plus profond de leur être.
Une série fidèle à l’esprit de Conan Doyle et une transposition réussie dans laquelle il est question de voitures de luxe extrêmement rapides, de téléphones portables et de blog. Le duo d’acteurs fonctionne divinement et c’est sans aucune réserve que je conseille cette série.
Sherlock, série en quatre saisons, disponible sur Netflix et Amazon Prime.
En résumé :
- Une adaptation moderne fidèle à Conan Doyle : La série Sherlock transpose avec brio les aventures classiques de Sherlock Holmes à l’ère contemporaine, avec smartphones, blogs et surveillance high-tech, tout en conservant l’esprit, le ton et la finesse des récits originaux de Sir Arthur Conan Doyle.
- Un duo d’acteurs magnétique et complémentaire : Le tandem Benedict Cumberbatch / Martin Freeman incarne à merveille les figures cultes de Sherlock Holmes et John Watson. Leur alchimie à l’écran, entre tension dramatique et complicité, donne une dimension humaine aux intrigues policières.
- Une écriture soignée et des intrigues complexes : Chaque épisode mêle enquête policière intelligente, mystères bien ficelés et construction narrative audacieuse, offrant une série aussi captivante qu’exigeante, idéale pour les amateurs de thriller psychologique moderne.
- Des personnages secondaires riches et marquants : De la mystérieuse Mary à l’énigmatique Mycroft Holmes, en passant par la pétillante Mme Hudson, chaque personnage secondaire apporte un relief unique à l’univers, renforçant la profondeur scénaristique et l’attachement du spectateur.
- Une montée en tension jusqu’à l’introspection : Au fil des saisons, la série évolue vers des arcs plus personnels et émotionnels. Les drames familiaux, les secrets du passé et les dilemmes moraux prennent le pas sur les simples enquêtes, offrant une immersion psychologique intense dans la tête de ses héros.