Une expédition française majeure empreinte de mystère dans le sillage des britanniques

Une expédition française majeure empreinte de mystère dans le sillage des britanniques

Parmi les grandes expéditions du XVIIIe siècle, figure celle de Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse, rentrée dans l’histoire après la disparition mystérieuse en 1788, dans le Pacifique Sud, de ses deux navires. Retour sur un pan important de l’histoire maritime nationale.

Les objectifs de l’expédition

En août 1785, deux navires (La Boussole et l’Astrobole) affrétés par la France quittent Brest pour mener à bien une expédition scientifique dont le but est d’étudier la géographie, la faune et la flore des océans Atlantique, Pacifique et Indien. Ce sont pas moins de 200 scientifiques qui embarqueront chacun possédant des compétences spécifiques en médecine, botanique, cartographie, etc.. C’est le roi Louis XVI qui en 1783 confie à Jean-François de Galaup, comte de la Pérouse, le commandement de cette expédition qui doit permettre de compléter les découvertes du britannique James Cook intervenues lors de ses deux premières expéditions, dans le Pacifique entre 1768 et 1771, puis en Antarctique entre 1772 et 1775.

Des découvertes majeures

Le périple commence par l’île Sainte-Catherine au Brésil, pour se poursuivre au Chili, sur l’île de Pâques, à Hawaï, en Alaska et en Californie, puis l’Asie avec Macao, les Philippines, le Japon, le Kamtchatka et enfin l’Australie. La Pérouse va consigner la luxuriance de la végétation californienne et au fil des escales, l’explorateur et son équipe transmettent le fruit de leurs découvertes par courrier depuis les ports ayant des liaisons avec les pays européens. La dernière communication des vaisseaux a été confiée aux Anglais à Sydney (alors connue sous le nom de Botany Bay). L’équipage entame alors le voyage du retour après plus de deux passés en mer.

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La disparition de l’expédition

En 1788, les deux navires de l’expédition La Pérouse quittent Sydney et pénètrent dans l’océan Indien, on ne les reverra plus. Malgré les événements révolutionnaires qui secouent alors la France, une mission chargée de retrouver les deux navires disparus, est envoyée sur les lieux, mais ils demeurent introuvables. En 1826, le capitaine britannique de L’Elizabeth, Peter Dillon, va découvrir l’épave de L’astrobole. Celle de La Boussole ne sera découverte qu’en 1962 par un plongeur néo-zélandais. En 1828, Jules Dumont d’Urville confirme que les deux navires se seraient échoués sur les récifs de Vanikoro. Au fil des années, ce sont plusieurs expéditions qui vont être menées pour tenter d’éclaircir les zones d’ombres entourant ces mystérieux naufrages.

Pacifique Sud
Pacifique Sud

Un héritage scientifique important

Les données transmises par l’expédition avant sa disparition, ont contribué à établir une cartographie plus précise des régions explorées d’une part, et d’autre part à une meilleure compréhension des cultures autochtones, de la faune et de la flore des territoires explorés. Les objets ayant pu être retrouvés par les différentes expéditions menées après le naufrage, sont désormais exposés dans divers musées. L’absence de certitudes quant aux circonstances de la disparition, ne cesse de susciter l’intérêt des historiens et du monde scientifique.

La portée de l’expédition dirigée par La Pérouse est fondamentale, et les circonstances de sa disparition empreinte de mystère alimentent régulièrement des ouvrages et des documentaires consacrés à l’expédition.

En résumé :

  1. Expédition scientifique majeure du XVIIIe siècle : L’expédition de La Pérouse, lancée en 1785 à l’initiative de Louis XVI, visait à compléter les découvertes de James Cook à travers une mission d’exploration scientifique de grande ampleur dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien.
  2.  Deux navires emblématiques : La Boussole et L’Astrolabe : Ces navires ont transporté près de 200 scientifiques spécialisés (botanistes, cartographes, médecins) pour étudier la faune, la flore et la géographie des régions visitées. Ce projet ambitieux illustre l’âge d’or des grandes explorations maritimes.
  3.  Découvertes et contributions cartographiques : Les escales effectuées dans des zones alors peu connues comme Hawaï ou le Kamtchatka ont permis de produire des cartes maritimes détaillées et de collecter de précieuses données sur les écosystèmes marins et les cultures autochtones.
  4. Une disparition mystérieuse dans le Pacifique Sud : En 1788, après un dernier passage à Botany Bay (Sydney), l’expédition disparaît. Ce naufrage inexpliqué alimente encore aujourd’hui de nombreuses recherches archéologiques et historiques.
  5. Héritage durable dans l’histoire maritime française : Les apports de l’expédition en matière de sciences naturelles, cartographie et anthropologie restent essentiels. Le mystère de La Pérouse continue de fasciner chercheurs et historiens, et inspire régulièrement documentaires et ouvrages spécialisés.

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