Il est si mignon, tout en rondeur, si petit, si délicieusement bon et pourtant si mal aimé. Retour sur un légume qui n’a pas la côte.
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Un chou qui doit son nom à une région
C’est au 15e siècle que sa culture se développe à Bruxelles, plus précisément dans l’actuelle commune de Saint-Gilles. Au 17 e siècle, une nouvelle espèce est créée qui permet une technique de culture verticale, ce qui constitue une véritable avancée puisque l’expansion de la population et le besoin de place ne permettaient pas de parvenir à un rendement suffisant. Le chou de Bruxelles fut introduit en Angleterre et en France au 19e siècle dans sa forme hybride. C’est par ailleurs au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Belgique que se concentrent les plus importants producteurs de ce petit légume.
Une variété de chou
Le chou de Bruxelles appartient à la famille des Brassica oleracea qui est une plante herbacée, formant de petites têtes que l’on consomme comme un légume. Issu d’une plante bi-annuelle, sa tige peut atteindre 1 mètre de haut dès la deuxième année. Ses feuilles d’un vert clair et rosé (pouvant tirer vers le violet bleu) en font également une très belle plante ornementale. Il existe plusieurs variétés de chou de Bruxelles au nom tous évocateurs : Roi Arthur, Lancelot, Précoce de Fontenoy, Nain de Lyon, pour ne citer qu’elles, une aventure en soi.
Un chou qui s’épanouit dans un climat tempéré
Le chou de Bruxelles ne craint pas le froid et s’épanouit dans un climat tempéré ayant une préférence pour les sols profonds, le cycle d’une culture s’étale de 145 à 250 jours entre le moment de l’ensemencement et celui de la récolte. Celle-ci intervient généralement entre le mois d’août et novembre selon les espèces, ce qui en fait un parfait légume d’automne, accompagnant à merveille les premières potées ou les premiers gibiers. On le consomme cuit, à la vapeur, bouilli ou encore rôtis au four avec un généreux filet d’huile d’olive rehaussé par de l’ail et du romarin. Un délice !
Un légume mal aimé
Il faut bien l’avouer, nous avons tous un souvenir d’enfance lié au chou de Bruxelles et celui-ci est rarement en sa faveur. L’odeur s’échappant des cuisines de la cantine scolaire dès 8 heures le matin, ne donnait pas vraiment envie de faire ripaille quelques heures plus tard avec cette petite bille verte. En grandissant toutefois, on apprend à le cuisiner et donc à l’aimer et si pendant de nombreuses années, il est demeuré en second plan des étales, aujourd’hui, il y retrouve la place qu’il mérite.
Si le chou de Bruxelles pâti de son image et un peu de son odeur, il n’en demeure pas moins que cuisiné de manière « sexy » (oui, j’ai bien dit sexy), il devient un véritable séducteur gustatif auquel on ne peut que très difficilement résister.
En résumé :
- Origine belge du chou de Bruxelles : Ce petit chou emblématique doit son nom à Bruxelles, où sa culture s’est développée dès le 15e siècle. Il reste un pilier de l’agriculture maraîchère en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, principaux producteurs actuels.
- Une variété unique de chou miniature : Le chou de Bruxelles appartient à la famille des Brassica oleracea et se distingue par ses petites pommes comestibles. Plusieurs variétés originales, comme Roi Arthur ou Précoce de Fontenoy, enrichissent la diversité de ce légume ancien et rustique.
- Légume d’automne par excellence : Adapté aux climats tempérés et récolté entre août et novembre, ce légume d’automne s’accorde parfaitement avec les potées et gibiers. Rôti au four avec de l’ail et du romarin, il devient un chou de Bruxelles savoureux, digne des meilleures assiettes.
- Un aliment mal aimé qui revient en force : Longtemps boudé à cause de son odeur forte et de mauvais souvenirs d’enfance, le chou de Bruxelles connaît aujourd’hui une renaissance culinaire. Cuisiné avec modernité, il séduit les amateurs de légumes oubliés revisités.
- Le chou de Bruxelles, un super-légume à redécouvrir : Petit, croquant, riche en goût, il mérite une place de choix dans les cuisines d’aujourd’hui. Ce légume de saison est non seulement délicieux, mais aussi bon pour la santé. Bref, un chou gourmand à réhabiliter d’urgence !